A l'arrivée des beaux jours, rien de tel que la menthe pour se rafraîchir !

L’histoire de la menthe nous renvoie dans de nombreux récits où la nymphe Minthe est transformée en plante sauvage.

Bien que différents quant à la raison de cette transformation, les mythes convergent vers le même enseignement : un monde ici bas soumis aux interventions des dieux principaux (olympiens), qui transforment à l’occasion les humains ou les divinités secondaires en animaux, plantes, astres, lesquels constituent le monde réel.

La menthe est mentionnée comme remède des maux d’estomac dans le Papyrus Ebers, un des plus anciens traités médicaux rédigé au XVI e siècle avant notre ère.

Les Grecs du temps de Périclès en font un parfum ; les Hébreux également.

Les Romains en aromatisent leur vin et leurs sauces ; leurs femmes mâchent une pâte faite de menthe et de miel pour avoir l'haleine fraîche.

Symboliquement, en Grèce et à Rome, elle est utilisée dans les rites funéraires, avec le romarin et le myrte (arbre de Vénus), puisqu’elle est associée au dieu des morts.

Dans la pharmacopée antique, la menthe était omniprésente : tantôt considérée comme un aphrodisiaque, tantôt comme un stimulant sexuel et intellectuel.

Amie des idées claires et de la logique, l'écrivain et naturaliste romain Pline l'Ancien recommandait aux étudiants de s'en ceindre la tête d'une couronne tressée.

Propriétés et utilisation :

L'huile essentielle de menthe poivrée est connue pour être un puissant analgésique et calmer efficacement la migraine. Elle procure une agréable sensation de froid sur les zones douloureuses.

Tonique et stimulante, elle améliore la vigilance, la concentration, et garde en pleine forme.

En plus d'être antibactérienne, antifongique et antiparasitaire, elle est excellente contre les nausées, le mal des transports, la gastro-entérite, les digestions difficiles.

Anti-inflammatoire, elle empêche les substances pro-inflammatoires de se former et agit ainsi sur les inflammations à répétition sur l’arbre respiratoire et le côlon.

En diffusion, elle dégage par nature un parfum frais et mentholée et permet d’assainir et de rafraîchir efficacement l’atmosphère.

Mais encore, on l'utilise pour son arôme assez fort en bouche, pour faire passer l’envie de fumer et retrouver une haleine fraîche.

En pratique :

Par voie cutanée : 2 gouttes pures en massage sur les tempes et les sinus frontaux, dès que nécessaire (loin des yeux !)

Par voie orale, 1 à 2 gouttes pures sous la langue, sur un sucre, dans une cuillère à café de miel ou sur un comprimé neutre à laisser fondre en bouche,

En inhalation : respirer directement le flacon dès que nécessaire.

En diffusion sur de courtes périodes (1 h/jour)

En vaporisation mélangée à de l'eau et un peu d'alcol

Recommandations : Bien que l’huile essentielle de menthe poivrée soit utilisable dans toutes les voies d’administration, sa puissance la contre-indique pour les personnes épileptiques et l'interdit aux femmes enceintes et allaitantes, aux bébés et aux enfants de moins de 6 ans.

"C'est la dose qui fait le poison"

Les huiles essentielles n’ont pas d’effet secondaire lorsqu’elles sont utilisées dans les règles de l’art et en toute connaissance des fragilités du sujet qui les reçoit.

Toutefois, il est important de ne pas faire d’automédication avec les huiles essentielles avec les personnes fragiles : les bébés et les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes, les sujets asthmatiques, les sujets épileptiques, et en général les personnes qui ont un faible seuil de tolérance.

Pour tout usage, il est vivement conseillé de bien se renseigner sur le mode d’administration et, dans un but thérapeutique, de consulter un médecin.

Ces propriétés, indications et éventuels modes d'utilisation sont tirés de livres, articles, ateliers traitant d'aromathérapie et sont donnés à titre informatif. Ils ne sauraient constituer une information médicale, ni engager notre responsabilité.