La molécule de CBD a été découverte et isolée pour la première fois en 1940 par le Nobel britannique Alexander Todd et l’Américain Roger Adams.

En 1964, le Dr. Raphael Mechoulam et son collègue Yuval Shvo révèlent la structure moléculaire du THC (delta-9-tétrahydrocannabinol) et du CBD (cannabidiol), deux des centaines de cannabinoïdes présents dans la plante de cannabis, ouvrant la voie pour son usage médical.

En 1970, des chercheurs découvrent qu'il agit comme un anxiolytique, réduisant, et même bloquant, les convulsions provoquées par l’épilepsie.

Au milieu des années 70, d’autres essais cliniques démontrent que l’administration du CBD calme les nausées et les vomissements provoqués par la chimiothérapie. À cette époque, on découvre également sa capacité à améliorer le sommeil de patients souffrant d’insomnie.

En 1982 apparaît la première preuve scientifique mettant en évidence ses effets antipsychotiques. Les expériences montrent que ce composé inhibe des symptômes tels que la perception altérée, la dépersonnalisation.

Dans les années 1990, les scientifiques isolent un ensemble de récepteurs cellulaires spécifiques et de molécules chimiques répartis dans tout le cerveau et le corps humain. Appelé système endocannabinoïde, il hérite du nom cannabis et du préfixe "endo" pour signifier la production par le corps.

En 1999, un groupe de chercheurs des Instituts Nationaux de la Santé Mentale américains révèle qu'il est un puissant antioxydant cellulaire, alors que d’autres travaux postérieurs indiquent que cet effet lui confère, en plus, des propriétés en tant que neuro-protecteur. Le cannabidiol serait donc utile pour réduire la dégénérescence des neurones.

Dans les années 2000, bon nombre d’autres recherches sur le potentiel thérapeutique sont réalisées, centrées principalement sur deux axes : son effet sur les cellules du système immunitaire et son pouvoir anti-inflammatoire et calmant. Ces essais suggèrent, d’une part, que le cannabidiol freine l’avancée de l’arthrite rhumatoïde et est capable de réguler la présence de certaines molécules impliquées dans le développement de tumeurs, grâce à son action immunosuppresseur et anti-inflammatoire. D’autre part, elles démontrent l’efficacité du CBD pour soulager les douleurs chroniques.

A ce jour, la littérature scientifique abonde d’études répertoriant les propriétés pharmacologiques et les effets physiologiques liés au CBD. Plus de 250 publications par an lui sont dédiées. Ces études indiquent qu'il pourrait traiter des maladies telles que l’épilepsie, l’anxiété, la schizophrénie, les maladies cardio-vasculaires et certains cancers. D'où l'augmentation croissante de nouveaux produits à base de CBD.